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Résistance et clandestinité en Corse : 1939-1945

Französisch · Taschenbuch

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La période de la Résistance dans l'île est bien connue de nos compatriotes. En tout cas, l'intérêt qu'ils lui portent, leur
curiosité, leur sensibilité à son égard, ne sont plus à démontrer.
Elle est proche de nous. On peut remarquer, depuis la Libération, que le souvenir de nos héros est rappelé sur l'ensemble
du territoire insulaire, les interventions armées sont décrites à date régulière, dans les journaux, les pages Internet
ou dans les conférences, qui sont proposées aux élèves des lycées et collèges. Les anciens résistants et amis(es) de
la Résistance y consacrent beaucoup d'efforts. Aujourd'hui on va plus loin, on dissèque, on analyse les textes d'archives
moins sous le coup de la passion, entre mémoire PC/FN, mémoire Gaullienne, mémoire Giraudiste et tant mieux pour
l'histoire.
La période de la Résistance est encore fortement présente dans la mémoire de nombreux corses, qui l'ont vécue ou
de leurs enfants, à qui on a rapporté bien des faits ou des actes, mêmes anodins, mais qui, à cette époque, pouvaient
conduire à des peines d'emprisonnement, à des déportations, à des tortures et même, à la peine de mort.
De mes lectures, de l'étude attentive des documents laissés par mon père Antoine Jean Meria, décédé il y a 27 ans,
j'ai pensé que je pouvais apporter un témoignage supplémentaire (en grande partie le sien d'ailleurs, donc celui d'un
acteur de terrain), en analysant la situation de la Corse avant, pendant et après la Libération.
L'île, malgré son retard, n'est pas isolée, du moins au niveau de l'information si j'en crois les nombreuses coupures de
presse de l'époque en ma possession. Les Corses sont au courant des évènements de portée nationale ou internationale.
Certains participeront aux évènements de 1934 et 1936, luttant contre l'extrême droite et soutenant le Front populaire,
puis s'organiseront en syndicats, dont le nombre passera dans l'île, de 12 en 1935 à 63 en 1938. Certains iront même
combattre en Espagne, dans les brigades internationales, pour défendre la République menacée par Franco.
Ils savent aussi qu'ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes, devant les menaces d'annexion proférées par les
fascistes italiens, devant les coups portés par le gouvernement collaborateur de Pétain et ses partisans locaux, devant
l'invasion des troupes italiennes qui occupent l'île depuis le 11 novembre 1942, suivies des troupes allemandes, qui,
moins d'un an après la traversent à destination de l'Italie continentale via le port de Bastia.
Ils accueillent cependant avec enthousiasme les premiers encadrants de l'armée française, qui envoient des messages
à Alger, qui organisent des parachutages d'armes, préparent le terrain pour les soldats qui vont débarquer en force à
Ajaccio, première ville libérée.
Ils sapent à longueur de temps le moral des troupes italiennes, ils critiquent le gouvernement de Pétain, ils sont sur
tous les terrains d'action et perdent plus de 150 des leurs, peu importe le camp PC/FN, gaullien ou giraudiste. Ils sont à
l'unisson contre l'occupant allemand que l'armée régulière alliée aux Italiens et aux partisans corses va accrocher dans
sa remontée vers Bastia ultime étape du combat libérateur de l'île.
Au-delà des épisodes successifs qui sont rappelés année après année, ce qui m'a intéressé et j'en parlais souvent avec
mon père, c'est la démarche de ces hommes non guerriers au départ, qui au-delà des combats pour libérer l'île, se
préoccupaient en même temps, de son devenir et du sort de ses habitants. Ils ont fait, pour cela, des propositions
concrètes, très peu prises en compte hélas, par les différents gouvernements, vu sans doute le contexte national et
même international, mais vraisemblablement aussi, vu la volonté d'affaiblir le Front national qui avait joué un rôle
déterminant, dans les combats libérateurs, effaçant momentanément les clans traditionnels et dont le retour en force
est favorisé C'est d'abord le temps des désillusions certes, puis la lente apparition d'une autre forme de résistance
plus large, cette fois, d'une prise de conscience, d'actions d'envergure visant à défendre et à obtenir ces moyens pour
développer une île délaissée, quasiment abandonnée au début des années 60...

Guy Meria

Produktdetails

Autoren GUY MERIA, Guy Méria, Guy Meria, Guy Méria, Guy (1944-....) Méria, Meria Guy, SIXTE UGOLINI
Verlag A. Piazzola
 
Sprache Französisch
Produktform Taschenbuch
Erschienen 15.03.2015
 
EAN 9782364790346
ISBN 978-2-36479-034-6
Seiten 191
Abmessung 170 mm x 240 mm x 30 mm
Gewicht 350 g
Thema Sachbuch > Geschichte

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