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Désiré, bouilleur de cru renommé, décède tragiquement dans l'incendie de sa maison. La jeune Marie, sa fille, abandonne ses études universitaires pour assurer la pérennité de l'activité familiale. Elle sait qu'il lui faudra bien du courage pour s'imposer dans ce monde exclusivement masculin. Madeleine, sa voisine, lui fait une troublante révélation : elle aurait aperçu la nuit du drame, une silhouette en fuite à proximité de la maison... D'autres faits inquiétants l'amènent vite à croire que l'incendie était un acte volontaire. Aidée par Daniel, un ami d'enfance, Marie se lance à la recherche de preuves pour étayer sa conviction... Un roman de terroir aux arômes enivrants d'alcools de fruits et autres marcs. À lire sans modération !
Qui en voulait a Désiré, le bouilleur de cru ?
L'incendie fumait encore. Le soleil s'efforçait à crever le brouillard installé dans la nuit par la pluie ; bientôt, il y parvint dans un total éblouissement. Les arbres en bord de Loire étaient pleins de vols et piaillements d'oiseaux. Ce que les flammes n'avaient pas dévoré, les lances l'avaient noyé. Marie ouvrit la portière de la voiture et, tout aussitôt, mit la main devant sa bouche, écoeurée de l'odeur tenace. Le jean-le-blanc piqua vers elle, s'éleva, tourna, poussa son cri, puis rejoignit son piquet. Marie le reconnut : c'était le circaète à qui Désiré parlait. Elle joignit les mains, les leva vers lui, comme elle le faisait au côté de son père.
