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Né en 1933, Henri Gaudin est une figure majeure de l'architecture en France.
Grand Prix d'architecture en 1989 (distinction q'il refuse) et médaille d'or de l'Académie d'architecture en 1994, il reçoit l'Equerre d'argent en 1986 pour l'ensemble de logements sociaux d'Evry-Courcouronnes et en 1994 pour le stade Charléty. Diplômé d'architecture à 33 ans, après un passage dans la marine marchande, d'où il tient son amour de la mer et des constructions portuaires, Henri Gaudin a une place à part dans le monde de l'architecture.
Humaniste, il est un homme passionné et intransigeant chez qui l'écriture et le dessin font partie intégrante de la vie et qui a toujours choisi la compagnie de poètes, d'historiens et de philosophes. Plus qu'une simple monographie, ce livre, dans lequel les dessins tiennent une place très importante, pose des questions primordiales sur le rôle de l'architecture aujourd'hui. Une préface de Jean-Pierre Le Dantec analyse le travail sur la lumière, la justesse de cette architecture, alliance d'éthique et de forme, de mémoire et de modernité.
Henri Gandin s'interroge sur la naissance de ses formes, parle de l'architecture de Rome et de celle des bateaux, des signes qu'il ne cesse de dessiner en marge de ses carnets. Mais il nous parle surtout d'hospitalité et de démocratie. Dix-huit de ses projets sont présentés, illustrés de photos, de maquettes et de dessins. Jean-Christophe Bailly fait visiter ses principales réalisations, promenades visuelles et sensibles dans le musée Guimet, l'Ecole normale supérieure à Lyon et le stade Charléty.
Enfin, Anne de Staël trace le portrait de l'homme qui, dessinant sans cesse ce qu'il voit, " met toute son intelligence à reconnaître les choses ".
