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En 1990, la Namibie accédait à l'indépendance et rompait avec le
régime d'apartheid hérité de la tutelle coloniale sud-africaine. Porteurs
des transformations urbaines les plus visibles, les espaces résidentiels de
la capitale, Windhoek, focalisent l'attention : véritables mosaïques de
groupes résidentiels, lieux d'expérimentation de nouveaux concepts
d'habitat, espaces de renégociation des rapports entre pouvoirs publics
et citadins, ces territoires en formation mettent en question les modes de
penser et de faire la ville.
Fondé sur une relecture inédite de l'histoire urbaine inspirée de
l'école de la régulation, cet ouvrage montre comment, de la contrainte
au compromis, puis à la négociation, les logiques d'intervention des
pouvoirs publics ont façonné les espaces résidentiels. Il souligne en particulier
comment de nouvelles formes de ségrégation et de fragmentation
se superposent aujourd'hui aux processus hérités de l'apartheid.
Examinant les modalités d'accès au sol, la constitution des patrimoines
fonciers et immobiliers et la structuration politique des groupes résidentiels,
l'auteur met en lumière la manière dont s'acquièrent, se renforcent
ou se fragilisent les compétences territoriales des citadins, clés de leur
intégration dans la ville.
Confrontant discours et pratiques, effets attendus et impacts réels des
politiques et des programmes d'habitat, cette approche propose une
grille de lecture du changement social et spatial qui dépasse le cadre de
référence post-apartheid.