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Comment penser la guerre dans la période inaugurée en 1989 par la fin de
 la Guerre froide et l'expansion de la globalisation ? Faut-il y voir, avant
 la mobilisation contre le terrorisme qui suit le 11 septembre 2001, une scorie
 de la mondialisation libérale ? Ou, au contraire, la marque d'un désordre international
 pérenne, même si ses formes peuvent être plus ou moins nouvelles ?
 Quels en sont les effets sur la construction (ou la décomposition) de l'État,
 qu'ébranlent déjà certaines manifestations de la globalisation ? Bref, comment
 faire la part, dans la guerre et ses effets, du local et du global ?
Pour répondre à ces interrogations ce livre propose une réflexion sur quelques
 dimensions essentielles des conflits armés après 1989. État et globalisation
 suivent des cheminements tantôt parallèles tantôt confondus. Néanmoins, il
 est difficile d'établir une coupure radicale entre les formes des conflits qui
 précèdent ou suivent la dissolution des blocs. La prise en considération de la
 place de la guerre et de la violence dans certaines sociétés politiques comme
 celles des États-Unis, de l'Allemagne, d'Israël ou de la Russie débouche sur
 un double questionnement. D'une part, quant aux transformations sociales
 que la guerre induit, sans néanmoins qu'il s'agisse de faire de la violence l'accoucheuse
 de l'Histoire. D'autre part, sur la façon dont les conflits armés ont
 trait à la crise ou au contraire à la formation de l'État. Enfin, les mutations
 du système international après 1989 fournissent une dernière matière à réflexion,
 concernant notamment l'usage des sanctions, le rôle du droit et l'intervention
 d'acteurs non étatiques.