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Le 10 juin 1924 s'éteignait l'abbé Édouard Poppe. Il avait
à peine 33 ans et, de ses huit années de vie sacerdotale,
il avait dû en passer la moitié cloué au lit par la
maladie. Ce qu'il a pu réaliser en si peu de temps en tant que
prêtre, pédagogue, animateur du mouvement eucharistique
pour jeunes, conseiller et directeur de conscience pour tous
ceux qui l'approchaient et requéraient ses avis, est à peine
croyable. Ses écrits, et l'exemple surtout d'une vie sacerdotale exemplaire ont marqué toute une génération de prêtres.
Tant sont vraies ces paroles qu'il prononça un jour : « Seuls
les saints laissent sur terre des traces durables. »
La spiritualité qu'il proposait à ses « croisés » comme un
idéal de perfection chrétienne, dont il vivait lui-même, il la
résumait en ces trois maîtres mots : piété eucharistique,
dépendance mariale, docilité à la hiérarchie.
Dans son apostolat extrêmement varié, par la plume, par
la parole et par l'action la plus intensive, il a proclamé sa foi
inconditionnelle dans la « primauté du spirituel ». L'application constante et conséquente de cette primauté de la grâce
fut, en effet, dans la vie crucifiée de l'abbé Poppe, une « dure
montée ». C'est surtout ce trait de sa spiritualité que l'auteur
a mis en évidence.
Jean-Paul II l'a béatifié le 3 octobre 1999.
« Je me réjouis donc beaucoup que d'autres aient à
nouveau l'occasion de lire cette biographie stimulante. Ils y
découvriront l'audace et la modernité de ce saint prêtre belge,
tout pénétré d'un ardent amour pour "le sacrement de la
charité". »
Mgr A.-J. Léonard
archevêque de Malines-Bruxelles