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De Kheops à Internet, des nanotechnologies à la téléportation, les nouvelles
 technologies rythment la vie des hommes. Fruits de leur intelligence, outils
 de grands travaux, moteurs de diffusion des savoirs, elles sont cause et effet des
 progrès de l'humanité. Innervant les relations de travail subordonnées comme tous
 les compartiments de la société, elles retiennent l'attention du juriste tant elles sont
 susceptibles de remodeler l'organisation de l'entreprise, de provoquer l'exclusion de
 la communauté de travail (au moins autant que de rapprocher ceux qui la composent),
 de provoquer l'entremêlement des vies personnelle et professionnelle. Nul
 compartiment du droit des relations de travail n'échappe à la pression des nouvelles
 technologies : au recrutement des salariés elles peuvent donner un nouveau visage ;
 à la conclusion du contrat de travail elles peuvent offrir instantanéité et
 dématérialisation ; au temps de son exécution elles imposent normes de sécurité
 (pour que, de chacun, le corps soit préservé) et normes de vie (pour que, de chacun,
 l'âme et l'esprit demeurent hors du champ de lecture de l'employeur). Et que dire
 du jeu de relations collectives remodelées à coup de communications syndicales
 dématérialisées, de vote électronique, de réunions virtuelles d'instances de
 représentation du personnel ? Le paysage se transforme. Le corpus normatif, parfois,
 peine à suivre. Le temps des diseurs de droit n'est pas celui de la science. Mais la
 science ne peut aller sans que le législateur et le juge, un jour, s'en saisissent.
 D'intérêts contradictoires où s'entremêlent impératif d'évolution (de l'entreprise) et
 de protection (du salarié), il leur appartient d'assurer la conciliation