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Dégrader la compétitivité des entreprises, favoriser les délocalisations,
 aboutir à une augmentation des prélèvements
 obligatoires, socialement inéquitable, la fiscalité de l'environnement
 est accusée de tous ces maux et de bien d'autres. Dans
 cet ouvrage accessible à l'honnête homme, Guillaume Sainteny
 sépare le bon grain de l'ivraie. Il réfute la plupart de ces critiques
 et montre, à l'aide d'exemples concrets, l'efficacité environnementale
 mais aussi économique de la fiscalité. Il prône
 une écofiscalité du possible, privilégiant une modification des
 taxes existantes, à pression fiscale constante.
La plupart des démocraties occidentales sont aujourd'hui
 confrontées à une crise protéiforme : finances publiques exsangues,
 croissance économique atone, niveau de chômage élevé,
 compétitivité ébréchée, déficits sociaux structurels, problèmes
 environnementaux non résolus, etc. Il en résulte la nécessité
 de réinventer un modèle économique mais aussi un mode de
 financement de l'État-providence. Dans les deux cas, la fiscalité
 de l'environnement peut apporter son écot. L'écofiscalité incitative
 permet de favoriser de nouveaux produits et de nouvelles
 industries, davantage en phase avec un mode de développement
 durable. Le déplacement d'une partie des prélèvements
 assis sur le travail vers des taxes environnementales permet de
 rééquilibrer le financement des dépenses publiques et sociales
 et de contenir les prélèvements sociaux.
La France accuse un retard notable dans cette double évolution.
 L'auteur énonce les principes en vertu desquels elle pourrait
 s'accomplir et propose des réformes concrètes.