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Au milieu des années trente, le dernier mouvement stylistique en matière de carrosserie automobile reste, sans conteste, l'école aérodynamique. Cette esthétique - dans laquelle s'engouffrent sans retenue nombre de constructeurs qui craignent de passer à côté d'une mode - donne parfois naissance à de fameux faux pas. Par bonheur, la maison Peugeot, avec sa gamme 402 dite "fuseau Sochaux", présentée au Salon de l'automobile de Paris en 1935, parvient à concilier modernisme et équilibre. La calandre, en forme de coeur allongé abritant les optiques, demeure une caractéristique essentielle de l'auto, tout comme la partie arrière fuselée, bordée d'ailes fuyantes et équipées de jupes cachant les roues. De plus, la berline de Sochaux innove par son architecture monocoque et son châssis "bloctube". Plus de 78 000 exemplaires seront produits avant l'abandon du modèle en 1941. La gamme 202, dévoilée en 1938, reprend les lignes générales novatrices de sa grande soeur 402, mais il s'agit cette fois d'une automobile à caractère nettement économique, au tarif populaire, et de dimensions plus modestes. La Peugeot 202 accompagne favorablement la renaissance douloureuse, dans l'après-guerre, de la marque au lion, une mission salvatrice qui s'achèvera en juillet 1949.
