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Si les femmes ne semblent pas à première vue les plus concernées par
les guerres, sauf en tant que victimes, l'historiographie a montré, depuis
une dizaine d'années, qu'en réalité les femmes n'étaient pas absentes
des armées, ni des pays ou villes en guerre. Si leur participation aux
faits de guerre est moins évidente que celle des hommes, cela ne signifie
pas qu'elles soient totalement écartées des conflits. C'est pour combler
une lacune dans l'historiographie française des guerres que le Centre
d'histoire des sociétés, des sciences et des conflits de l'Université de
Picardie a organisé un colloque à Amiens en novembre 2007 sur le rôle
et l'implication des femmes dans les guerres depuis l'Antiquité jusqu'à
1918. Grâce à une vingtaine de contributions s'attachant aussi bien aux
représentations qu'aux réalités des femmes dans les guerres, trois axes
d'analyse sont apparus : le premier est celui de la participation active
des femmes aux conflits comme combattantes (réelles ou fantasmées) ;
le deuxième s'attache à cerner les femmes aux «marges» des conflits
(espionnes, intermédiaires ou suiveuses d'armées), et enfin le dernier
décrit les femmes subissant les conséquences des guerres.