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«Il est temps de décider», titrait en mars 2009 le rapport du Comité pour
 la réforme des collectivités locales présidé par M. Édouard Balladur. Là où
 il s'attachait à clarifier les relations entre collectivités, se focalisant sur leurs
 structures, beaucoup ont relevé qu'il n'était guère question de leurs relations
 avec l'Etat, se demandant si cette relation n'était pas la grande absente. Courant
 2010, lorsque des projets de loi ont été élaborés, le «spectre» d'une recentralisation
 faisait florès.
L'actualité d'alors, qui reste celle d'aujourd'hui, explique le choix d'une journée d'études
 juridiques sur la centralisation française.
Il s'agissait d'étudier «l'Etat dans ses relations avec les collectivités territoriales», le plaçant
 d'emblée au centre des interrogations, au centre du système le liant aux collectivités
 parce que c'est bien ainsi qu'il semble apparaître ou réapparaître : le maître du jeu, celui
 dont tout procède, celui vers qui tout revient...
Parallèlement au développement d'un «droit des collectivités territoriales», qu'est devenu
 ce principe de centralisation qu'au 19e siècle, Léon Aucoc, parmi d'autres, considérait être le
 principe fondamental dominant toute l'organisation administrative ? Autrement dit, comment s'est
 transformé ou non, et dans quelle mesure ce que l'on a appelé par opposition le «droit de l'Etat» ?
 Et, puisqu'il est désormais tant question de «recentralisation», qu'en est-il exactement ? Qu'est-ce
 que cela signifie ?