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Sur les rivages de la Baltique, dans les années 1820-1830,
un hussard déserte pour avoir enfreint les règles de son
corps en se fiançant. Il devient écrivain public à Lubeck.
Soutenu par l'amour des fiancées de 1814 et des veuves
pour qui il remplace l'époux promis ou disparu dans les
dernières batailles napoléoniennes, il lève une phalange de
femmes pour exterminer la nouvelle «légion thébaine».
«Il semble que les femmes, dans Les fiancées sont froides,
envisagent confusément la solution de la mante religieuse,
écrivait Henri Thomas dans La Nouvelle Revue française. À
cette menace, le mâle se dérobe. Mais la dérobade messied
aux hussards ; leur parade sera offensive, offensante :
comme ils ne se reproduisent pas entre eux, le recrutement
est assuré par des rapts d'enfants...» Car le mythe de la
séparation des sexes, s'il s'accompagne du ravissement des
jeunes mâles, est ici porteur de la révolte essentielle : celle
d'Artémis contre Antinoüs.
Écrit dans une langue étincelante, ce roman témoigne
de la puissance d'imagination de Guy Dupré, mise au service
de thèmes universels - la patrie, la femme, l'Histoire.