Mehr lesen 
Du XIXe siècle à nos jours, une presse écrite a scandé, à travers
 toutes les nuances de la gauche radicale, l'actualité et le combat
 politiques, s'érigeant en porte-parole, en agitatrice, en organisatrice
 et parfois même en raison d'être de multiples groupes ou organisations.
 Ces journaux ont construit les cultures spécifiques des mondes
 communiste, anarchiste, trotskiste, anarcho-syndicaliste et autres.
 Ils ont contribué à façonner les militants, les ont mobilisés, éduqués,
 ont quelquefois agité l'opinion, mais sont souvent demeurés à tout
 jamais confidentiels et sans continuité.
Aujourd'hui que les techniques et l'évolution sociologique modifient
 les formes et les structures militantes, il est utile et urgent de s'intéresser,
 au delà de l'histoire politique, et pour pallier l'inexistence
 d'archives de cette «petite presse» et la disparition de ses acteurs,
 au fonctionnement de celle-ci. Cet ensemble d'études, belges et
 internationales, ciblent deux directions principales : la fabrication,
 le financement, la diffusion, le public, d'une part ; les rapports
 internes entre direction et rédaction, entre rédaction et pouvoir
 tutélaire, politique et financier d'autre part. Les auteurs tentent de
 déterminer, si au coeur même de l'âge d'or du militantisme, des
 procédures spécifiques révélaient les faiblesses structurelles ou les
 travers consubstantiels des organisations radicales vis-à-vis de leur
 presse, annonciatrices de leur inévitable déclin et/ou disparition.
 L'ouvrage permet de s'interroger et peut-être de contourner les
 mêmes dangers qui pèseraient sur le renouveau de l'expression
 radicale à travers l'internet.
Ces études constituent donc une halte sur un passé foisonnant et très
 mal connu et se veulent contribution aux interrogations sur l'avenir.