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Prêtre non reconnu par Rome, rejeté pour cause non avouée
d'homosexualité, Bernard Duvert, Père Marie Bernard de
son nom de religion, oriente ses recherches, en écriture
comme en peinture, sur l'érotisme dans le sacré. Il est
l'auteur de quatre livres, publiés à La Différence entre 1999
et 2005 : Offices de nuit, Livre d'or, Icônes et Maxi-Maxou.
Ordonné en 1979 à Toulouse «hors de la communion de
l'Église romaine», Duvert a, en droit canon, un statut
singulier : «validement prêtre, mais non licite». Fondateur
de la Fraternité Max Jacob, qui rassemble des artistes sous
la bannière du poète mort à Drancy, ce «prêtre sans
papiers» rejoint la démarche de Jacques Gaillot, dans
l'esprit des «sans-papiers» du diocèse de Partenia.
Les récentes prises de position de l'Église romaine qui
condamnent les prêtres homosexuels l'amènent à assumer
la défense de ceux que l'on persécute à cause de leurs
différences en les écartant de la vie ecclésiale. Parce qu'il
croit en l'amour d'un Dieu fait homme, il n'hésite pas à
combattre le pouvoir religieux dévoyé, Dieu ne devant
pas pâtir de l'intolérance des prêtres.
Dans Rose soutane, Duvert dénonce aussi la généralisation
planifiée de l'homophobie, qui dépasse largement le cadre
d'une Église où l'homosexualité cachée est très répandue,
et appelle à la résistance les prêtres et les hommes libres.
Contre Benoît XVI, pour qui l'homosexualité est «le
symptôme d'une profonde immaturité psychologique»,
contre les tenants du dogme et les faux apôtres d'une morale
rancie, il affirme haut et fort le droit d'aimer qui l'on veut.