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« L'explosion sociale » du 18 octobre 2019 au Chili, pays marqué par la dictature d'Augusto Pinochet, a été l'expression, dans les rues, les places et les murs des villes, du malaise profond de la société chilienne. Mario Uribe livre, dans cet ouvrage, le témoignage d'un psychanalyste au coeur de la Cité, « guidé par les signifiants que la rue elle-même lui a inspiré. » De la Place de la Sorbonne à la Plaza de la Dignidad, sans oublier la Place Tahrir, la Plaza del Sol et les « Indignados », les manifestants d'Occupy Wall Street, des printemps arabes et bien d'autres, l'auteur relève ce signifiant qui éclot dans ces divers mouvements : dignité. Pour lui, ce réveil annoncé de l'octobre chilien est un « acting-out qui interroge le lien social et vectorialise un message adressé à l'Autre et à la surdité du pouvoir. »
L'auteur nous dit combien les violences policières ont été importantes lors des mobilisations sociales. Il nous fait part de la « clinique du laboratoire néolibéral chilien » interrogeant les impasses du néolibéralisme et les effets de désubjectivation du Discours Capitaliste. Fleurissent ainsi dans ce sillage l'indignation, la honte, l'humiliation et la révolte. Ce livre montre combien l'invocation du signifiant « dignité » fait frontière, limite pour le sujet qui veut préserver, voire sauver, sa singularité. Il donne alors un relief particulier à la dignité du sujet et à la dignité du symptôme.
