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Plus de 75 000 déportés. Environ 2 500 survivants en 1945. Moins de 3,5 % des juifs de France, partis pour une « destination inconnue », ont fait le voyage du retour
Longtemps, les rescapés des camps d'extermination se sont tus. Comment nommer l'innommable ? À quoi bon témoigner de l'enfer ? Qui les aurait compris ? Les années ont passé. Ils ne sont plus qu'une poignée, derniers réchappes de la « Solution finale » et, pour certains, des « marches de la mort » censées dérober aux Alliés le spectacle du pire crime jamais commis par l'homme.
Soixante-dix ans après la « libération » du complexe de mort d'Auschwitz-Birkenau par une unité soviétique, le 27 janvier 1945, certains n'avaient pas encore tout dit. Ils s'appellent Simon, Samuel, Ginette, Sarah, Jacques, Addy, Charles, Yvette et Raphaël. Tous avaient moins de vingt ans lorsqu'ils furent arrêtés. Pour eux, c'était hier. Aujourd'hui, ils témoignent.
Alliant la rigueur historique et l'enquête journalistique, Alain Vïncenot a recueilli leurs récits. L'une des ultimes occasions d'entendre une parole plus que jamais indispensable.
