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À travers l'analyse des principaux théoriciens (Maurice Barrés, Edouard Drumont, Charles Maurras) et mouvements (Action française, Croix-de-Feu, Front national, Rassemblement national) des droites nationalistes, Mickaël Studnicki propose une généalogie de leur positionnement sur la question homosexuelle. S'appuyant sur des sources riches et variées - textes politiques et littéraires, périodiques, archives et entretiens -, il étudie, depuis 1870 et jusqu'aux années 2010, l'évolution de leurs discours face aux mutations, aux évolutions législatives et aux changements de regard de la société française au long du XXe siècle sur les homosexualités, tout en démontrant l'existence de nuances au sein de la famille nationaliste, où l'homoérotisme le dispute à l'homophobie.
Mickaël Studnicki s'interroge par ailleurs sur une possible singularité des droites nationalistes françaises par rapport aux autres tendances politiques (gauches, extrêmes gauches, droites parlementaires), mais aussi, dans une moindre mesure, avec leurs homologues européennes. L'étude, fouillée et vaste, apporte également des éléments de réflexion sur la construction d'une virilité nationaliste, par le biais de la mise en scène et de la production d'un discours genré contre la République, et examine les stratégies de conciliation à l'oeuvre chez des homosexuels de droite.
