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Se souvient-on encore de James Henry Lawrence (1773-1840) et de son roman L'Empire des Nairs (1801), un rêve d'un monde où les femmes sont libérées de la dépendance des hommes ? À contre-courant des moeurs et des lois de son époque, Lawrence invente un équilibre inédit entre les rôles de genre : il imagine un monde où les femmes transmettent la propriété et le nom de famille, et assument seules l'éducation des enfants.
Comment est né ce livre ? Quelle a été sa destinée ? Quels échos a-t-il suscités à l'époque, et dans quelles traditions intellectuelles peut-on le situer ? Cet essai répond à ces questions et présente une étude inédite de Lawrence, son oeuvre et sa pensée, fruit d'une enquête minutieuse menée aux États-Unis, en Angleterre, en France et en Allemagne. On y découvre la trajectoire du jeune Anglais, de Londres à Paris et Orléans, puis à Göttingen et Weimar, tout en traversant les débats de l'époque sur le pouvoir paternel, la maternité et l'émancipation des femmes dans l'Europe de la Révolution française.
Par sa critique du patriarcat et des violences de genre, et par les moyens qu'il met en oeuvre pour répondre aux enjeux de la liberté pour les deux sexes, Lawrence se révèle d'une étonnante modernité.