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Sobre dans le propos, Ghazâlî nous avertit contre la gloutonnerie,
la luxure et la concupiscence. Selon lui, les désirs du ventre et du sexe
sont les deux désirs les plus dévastateurs de l'âme, et leur excès conduit
bien souvent à la faute et au péché. Outre ces deux vices, Ghazâlî traite
aussi d'un troisième qui est celui, trop souvent négligé, du regard de
concupiscence qui suscite le désir sexuel.
La faim, l'abstinence et le renoncement aux passions font partie de
la méthode de purification et de discipline de l'âme, qui est enseignée
par les maîtres du soufisme, comme des autres grandes traditions
spirituelles et religieuses. Dans cette ascèse à la fois intérieure et
extérieure, il ne s'agit pas de chercher à nier la réalité du corps ou à
détruire les désirs qui passent par le ventre, le sexe et l'oeil - ce qui
est impossible - mais plutôt d'éduquer, d'élever et de disposer l'âme
à la dimension sacrée et transformante de l'Esprit qui transcende les
limites et les imperfections de la nature humaine grossière. En même
temps, l'homme est appelé à réaliser sa dimension spirituelle plus
profonde, en sachant dépasser la jouissance des plaisirs éphémères de
ce monde, pour tourner son aspiration vers la réalité de l'Autre monde
qui est, nous dit le Coran, «bien meilleur et plus durable».