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Amérique latine
Début 2005, la gauche de gouvernement est au pouvoir dans de nombreux États d'Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Chili, Uruguay, etc...). Mis en place à la suite de processus diversifiés, ces gouvernements ont fait de la justice sociale l'une de leurs préoccupations majeurs (du reste, la recherche suit ces évolutions en redéfinissant la notion de capital social).
Parallèlement, l'intégration régionale progresse, avec la constitution d'une Communauté sud-américaine des Nations annoncée au sommet de Cuzco (décembre 2004).
Le développement est-il au rendez-vous de cette affirmation de la stabilité latino-américaine ? La transition démographique s'est accompagnée d'un accroissement de la pauvreté et des inégalités. Ce qui conduit les États à reprofiler leur politique démographique.
Sur le plan socio-économique, le Chili, notamment, doit s'efforcer de répartir équitablement les fruits de la croissance, surtout en faveur des classes paupérisées sous la dictature.
En Amérique du Nord, le Mexique a accompli des progrès indéniables en matière de démocratie mais peine à éradiquer la corruption qui règne encore dans certains secteurs de l'appareil d'État.
Également sur fond d'aggravation des inégalités sociales, Cuba « dédollarise » son économie tout en se rapprochant du Brésil et du Venezuela. C'est vers ces deux pays que se tournent aussi les Guyanes, qui s'attachent à repenser leur insertion dans le cadre régional et, ainsi, à redéfinir la notion de frontière et d'interconnexion territoriale.
À un niveau plus général, la région renforce ses liens économiques avec l'Asie de l'Est. Ce qui accroît sa place sur la scène internationale mais peut exacerber les difficultés dues aux inégalités de développement.
