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«Un beau jour, au cours de la messe conventuelle, il aurait
l'intuition qui allait faire l'unité de sa vie de moine et de prêtre, tout
autant que de sa vie intellectuelle. C'est dans la messe, telle que la
liturgie en exprime le mystère, que l'Église prend corps. Réciproquement,
c'est seulement la théologie la plus profonde de l'Église qui
peut livrer le sens de la messe. Ainsi la liturgie ne serait-elle plus pour
lui juste une piété si belle et si profonde qu'il faille la démocratiser :
il découvrirait qu'elle est la piété de l'Église. Du même coup, dans
cette panégyrie dont parle l'épître aux Hébreux, dans cette "assemblée
de fête" de tout le peuple de Dieu qu'est la réunion eucharistique,
il trouvait enfin le "lieu théologique" de l'Église qu'il eût vainement
cherché dans les manuels classiques.»
Louis Bouyer.
En janvier 1960, dom Lambert Beauduin disparaissait alors que son
ami Jean XXIII préparait déjà activement le Concile qui allait consacrer
deux grands combats de sa vie : le renouveau liturgique et le
développement d'un oecuménisme catholique.
Dans cette «évocation» de la vie du bénédictin, Louis Bouyer -
profondément marqué et inspiré par la vie et l'oeuvre de dom
Lambert - nous fait saisir dans le vif l'unité profonde de cette double
orientation, décrivant de façon pénétrante sa personnalité et sa physionomie
spirituelle.
La réédition de cet ouvrage peut contribuer de manière salutaire -
comme un retour aux questions premières - à l'actuel débat de la
«paix liturgique».