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Quand nous récitons le symbole du premier concile de
Constantinople (381) et y confessons notre foi dans le Saint-Esprit
de Dieu, nous employons des vocables qui viennent en
droite ligne du traité de saint Basile Sur le Saint-Esprit (375).
Devant des hérésies qui faisaient de l'Esprit un ange supérieur
aux autres, ce Père de l'Église d'Orient n'a pas réutilisé à son
sujet la notion de consubstantialité, élaborée pour le Fils au
concile de Nicée (325), mais parlé plus originellement en
méditant la prière liturgique de l'Église. Elle est à la fois de
gratitude pour les dons que le Père dispense par le Fils dans
l'Esprit, et de louange pour ce Père avec qui, de toute éternité,
sont le Fils et l'Esprit. Et, de même qu'elle reconnaît le Fils
d'autant plus un avec le Père que la surabondance de sa grâce
en manifeste la bonté plus que bonne, de même elle admire
que l'Esprit soit d'autant moins séparable du Père et du Fils
qu'Il éclaire en nous, comme Hôte plus intime que notre
intime, «l'excès de charité» (Ép 2, 4) qui Les a poussés à nous
sortir de la nuit pour nous conduire en leur intimité. C'est de
ce traité qu'il est fait ici lecture, chapitre après chapitre, à seule
fin de redire avec son auteur que la confession du Fils et de
l'Esprit avec le Père met le croyant dans la joie de voir Dieu
passer toute idée de Dieu en se faisant son Dieu.