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Thèse de Master de l¿année 2016 dans le domaine Médecine - Médecine Alternative, note: 19, Université de Poitiers (Département de Sociologie), langue: Français, résumé: Selon un rapport récent de l'Académie Nationale de Médecine (2013), l'attitude du public vis à vis de la médecine est paradoxale. Conquis voire séduit par les avancées de la recherche, il est à la fois déçu et parfois consterné, par les nombreux domaines où les résultats des traitements sont insuffisants, ou encore soucieux face aux inconvénients dont leurs effets sont parfois assortis. C¿est souvent dans cette perspective de relative défiance envers la médecine officielle, que les patients se tournent vers des pratiques alternatives dont les vertus leur ont été proférées par les multiples sources d¿information inhérentes à l'offre sociétale.
Cet ouvrage s¿intéresse tout particulièrement aux médecins de formation académique, qui après leur formation initiale, ont investi une ou des pratiques dites «complémentaires» par l¿Académie de Médecine. Ainsi, quant est-il de ces praticiens atypiques? Comment deviennent-ils homéopathes, acupuncteurs ou encore phytothérapeutes,malgré les controverses scientifiques relatives à ces différentes approches? Sont abordées ces trajectoires originales de médecins à travers une enquête sociologique qualitative, pour tenter d'appréhender et de modéliser leur «processus de conversion». Attachés à une approche globale, tout en revendiquant l'aspect primordial de leur formation universitaire, ces soignants prônent une meilleure écoute des patients dans le cadre d¿une prise en charge personnalisée. Ils mettent en avant leur préférence pour des méthodes «plus naturelles» et surtout moins iatrogènes. Selon leurs propos, «la médecine conventionnelle serait une médecine d'urgence».
