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Georges parle de sa vie à son petit-fils qui enregistre sur
un magnétophone. Afin que les souvenirs ne se perdent
pas au fur et à mesure de l'effacement de la bande par
le temps, Ivan Péault retranscrit sur le papier l'histoire de son
grand-père, de la guerre de 14 à nos jours.
Il évoque la jeunesse de son père aux alentours des Herbiers, la
rencontre de ses parents. Il raconte sa jeunesse en Vendée, sa
participation à la Seconde Guerre mondiale. Il a combattu, puis
est fait prisonnier. Il connaîtra le travail forcé aux champs et à
l'usine, le Stalag, les Kommandos. A la libération, il se mariera et
travaillera, aura des enfants...
Un témoignage, livré sans réécriture, de la vie ordinaire et familière
d'un homme qui a traversé le XXe siècle.
«... Quand je suis reparti pour les Herbiers, on est descendu du
train à Angers, j'étais à ce moment-là le seul militaire qui rentrait.
On était reçu dans une salle pour avoir un gueuleton, enfin à
manger pis à boire quoi. Comme j'avais toujours ma veste avec le
KG dans le dos, des gens sont venus me voir... en me disant «faut
défiler». Alors ils m'ont fait défiler (rire), tout seul devant. Y avait
du monde partout, les applaudissements... je me faisais «chier»
moi, parce que je ne méritais pas ces applaudissements, j'aimais pas
ça. Et puis après je suis reparti en train. A Cholet, c'est Gérard, un
des fils de l'industriel, qui m'a ramené en camionnette aux Herbiers
avec deux ou trois autres...»