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Ancien marinier, l'auteur évoque
dans cet ouvrage une période noire
pour la Garonne et la Dordogne.
Après la Seconde Guerre mondiale,
la reconstruction de la France exigeait
de grandes quantités de matériaux
de construction. Alors, le lit
du fleuve a été dragué, les berges
saccagées. Un arrêté préfectoral a
finalement stoppé ce pillage. L'équilibre naturel a été rompu
pour quelques années.
Ce sont les remords - et ceux de ses anciens collègues
- qui ont décidé Jean-Paul Videau à témoigner. Désormais,
il se sentira moins seul à supporter les tourments de ces titanesques
années.
«... Encore une bonne raison pour ne pas fermer l'oeil de
la nuit. Imaginez le tintamarre que pouvaient produire les
moteurs qui entretenaient les pompes quand les pots d'échappement
crachaient tous leurs décibels sous les voûtes du quai,
c'était une caisse de résonance qui amplifiait au centuple le
bruit des machines, et l'écho se répercutait à de grandes distances.
Les pauvres mariniers du canal du Midi, qui s'accostaient
sur l'ancien bateau-lavoir à cent mètres à peine de nous,
devaient souvent nous «bénir». Maintenant, je comprends
l'animosité qu'ils avaient contre les gravillous.»