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Pour la première fois dans l'histoire de la banque, les
dirigeants d'un groupe, le Crédit Agricole Mutuel,
spolient leurs «actionnaires» majoritaires : les 5 700 000
sociétaires, véritables propriétaires du capital.
Le dispositif imaginé est un hold-up au détriment des
sociétaires ! dénonce François Guillaume, ancien ministre de
l'Agriculture de Jacques Chirac, lors de l'entrée en Bourse du
Crédit Agricole orchestrée par le gouvernement Jospin.
Cette opération est une formidable opération de spoliation des
contribuables et des sociétaires comme on n'en a jamais vu
dans l'histoire du monde bancaire, confirme Alain Baranger,
président du Syndicat national de l'Agriculture, qui réclame
l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire.
Sommes-nous à la veille d'un nouveau scandale financier ?
C'est probable.
Jean-Loup Izambert et Hugo Nhart, journalistes d'investigation
indépendants, spécialistes des réseaux financiers et des cercles
de pouvoir internationaux, livrent une enquête sans concession,
longue de plusieurs années, sur le premier groupe bancaire
français.
Avec rigueur, textes de lois et témoignages à l'appui, ils
démontent les mécanismes par lesquels des générations de
paysans sont dépossédées d'un siècle de labeur au sein de
leurs sociétés coopératives de Crédit Agricole Mutuel.
Ils prouvent comment les fonds déposés par les sociétaires
s'égarent aujourd'hui dans d'étranges opérations financières.
Mais ils mettent surtout au jour les atouts dont disposent, bien
souvent sans le savoir, les sociétaires et clients du Crédit
Agricole Mutuel pour demander des comptes aux dirigeants et
rétablir la Coopération en faisant valoir leurs droits.
