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Dans nos sociétés contemporaines, la naissance n'est plus
une fatalité. Elle est vécue, dans la grande majorité des
cas, comme un événement heureux et porteur d'avenir.
Le projet de donner naissance prend forme à l'échelle du
couple et l'accueil du nouveau-né s'y accomplit. Le désir
de maternité s'affiche, favorisant l'essor d'un marché
florissant. La société consacre l'enfant et la famille.
Si la naissance relève de la sphère privée, l'intervention
des pouvoirs publics reste présente, par l'intermédiaire
de la politique périnatale. La naissance prend place dans
une organisation centrée sur une gestion des risques :
diversification et professionnalisation des intervenants,
technicisation de la prise en charge... En France
notamment, il est quasiment impossible de naître en
dehors d'une structure médicale.
Grille de lecture des transformations contemporaines,
cette sociologie de la naissance s'intéresse précisément
à deux questions : la médicalisation (est-il possible de
mettre en place des dispositifs alternatifs donnant plus
de place à la physiologie, notamment au travers des
Maisons de naissance ?), la filiation et la parentalité
(n'assiste-t-on pas à un glissement progressif du «désir
d'enfant», à un «droit à l'enfant» ?). Face aux vifs débats
actuels, il revient au sociologue de repérer l'évolution
des normes relatives à l'engendrement, à la maternité,
au «faire famille».