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« Les matins d'école, pour sortir de son quartier, Jeanne emprunte une sente de terre qui zigzague entre les baraques, les roulottes et les cabanons de jardin. Sur la Zone, il n'y a pas de vraies rues. Le chemin, bosselé, usé et tout pelé, n'est plus qu'une ravine. Pas un seul petit brin d'herbe. L'hiver, au milieu, coule un petit ruisseau. Alors Jeanne s'applique à marcher sur le bord pour que ses galoches ne collent pas à la boue. À l'entrée de la ville, Jeanne traverse le coin des usines. [...]
Que se passe-t-il derrière les hauts murs ? Le bruit qui s'en échappe casse les oreilles. Un fracas sans fin. Sur le côté droit des portes de fer de l'usine d'engrais, une plaque de tôle émaillée, vissée au mur, affirme en énormes lettres blanches majuscules sur fond bleu : « Une tenue propre indique un homme fier. » Jeanne se pose des questions. Comment peut-on être propre dans une usine qui sent aussi mauvais ? Et pourquoi faut-il dire aux ouvriers d'être propres ? Ne sont-ils pas assez grands pour le savoir tout seuls ? Le mystère reste entier. »
Nous sommes en 1900. Jeanne habite avec ses parents une bicoque de la Zone derrière les fortifications de Paris. Elle mène la vie de toutes les filles pauvres de son temps. Mais elle existe par elle-même, se bat et met le monde en questions. La tendresse et l'acuité de son regard nous emportent à la découverte d'une petite société fraternelle dans une banlieue naissante entre ville et campagne.
« Jeanne de la Zone Ressuscite avec bonheur une mémoire souvent maltraitée, l'enfance de la banlieue. » Télérama
« Une histoire tendre et simple qu'on dévore comme une madeleine de Proust. » Le Parisien
« Un bel album au parti pris très original. » Marianne
