Ulteriori informazioni
L'apparition de la logique managériale dans le secteur
de la santé, du médicosocial et du social peut être considérée
comme une rupture épistémologique. Elle s'est imposée dans
un champ où l'humain est au centre de l'intervention et où
la question du sens des pratiques est menacée de dissolution.
Mais elle a aussi permis, paradoxalement, des effets d'ouverture,
de relance de l'innovation, de redéfinition des missions et du bon
usage des ressources en fonction des orientations institutionnelles.
L'ouvrage met à jour les principales lignes d'opposition entre
préoccupations cliniques et managériales : la tentation totalitaire
d'un discours managérial se posant en référence dominante et,
inversement, sa réduction à la position de mauvais objet par les
professionnels du secteur médicosocial, le risque de voir la clinique
se poser en victime et donc en bon objet sacrifié, ce qui évite ainsi
aux cliniciens de soumettre leurs pratiques à une analyse critique.
Il s'agit aujourd'hui de construire des logiques corrélatives plutôt
qu'exclusives qui reconnaissent les héritages et les légitimités
historiques tout en tenant compte des évolutions sur le terrain.
Chercheurs, praticiens et personnes qui assument des fonctions
de management en articulation avec des pratiques cliniques
proposent une réflexion ouverte qui reflète diverses positions
parfois contradictoires, l'objectif étant d'aider le lecteur à fabriquer
les outils d'une transition sans renier ses valeurs professionnelles
et sans dénier la nécessité de leur transposition dans un monde
devenu autre.