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Enfant, André Dhôtel était de ceux qui préféraient butiner dans les halliers que réviser les leçons dans une pièce aux volets clos: à l'école des forêts, des améthystes et des champignons, le petit ardennais a appris à choisir, dans la vie, les chemins de traverse contre les autoroutes rectilignes, la liberté de penser et d'écrire contre les obligations des fonctionnaires de la littérature, la modestie du travail bien fait contre l'ostentation du libelle bâclé ou du roman d'occasion.
A quatre-vingt-quatre ans, André Dhôtel doit sa jeunesse d'esprit et sa prolixité d'écrivain alerte à ces qualités cultivées tout au long de son existence: une existence que l'auteur du Pays où l'on n'arrive jamais, trop occupé par ses histoires et trop peu par la sienne, raconte ici pour la première fois. Ses "enfance et adolescence", ses années de professeur itinérant, ses débuts et ses déboires en littérature, ses amitiés avec Jean Paulhan, Charles-Albert Cingria, ou Georges Limbour, ses lectures de Jack London, Arthur Rimbaud ou Panaït Istrati, sa passion pour les pierres, les fleurs, les champignons, André Dhôtel les raconte comme s'il s'agissait d'un de ses romans, parmi d'autres: avec passion et discrétion. Avec ses quelque cinquante ouvrages, le "Dhôteland" était déjà peuplé: l'Ecole buissonnière rejoint cette belle famille, je l'espère, comme un frère au terme d'un long voyage...