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Avec les progrès de la science l'homme s'est assuré non seulement le contrôle de la
procréation mais la maîtrise de la vie. Cette quasi toute puissance est acquise à une
époque de profondes mutations des moeurs et des mentalités : les familles deviennent de
plus en plus complexes, de séparations en recompositions, de mariages en concubinages et
de remariages en partenariats. Avec les procréations médicalement assistées, trois, quatre,
voire cinq personnes en cas de recours à une mère porteuse, peuvent contribuer à
«engendrer» un enfant ; et les aspirations des couples homosexuels conduisent, au nom de
l'égalité et du refus des discriminations, à mettre la science et le droit au service de projets
parentaux qui déconnectent filiation et différence des sexes. Face à ces évolutions le droit
est confronté à quatre grands défis :
- prendre en compte la différence qui se creuse peu à peu entre parenté et parentalité ;
- définir la place de celui qui participe au projet parental d'autrui, entre engendrement,
parenté et filiation ;
- imaginer un nouveau droit de la filiation qui, en renouvelant des instruments construits en
référence à la filiation biologique, permette de prendre en compte les réalités nouvelles ;
- garantir, face aux revendications individuelles, le respect des personnes, tout
particulièrement des enfants, et de la dignité inhérente à tout être humain.
Associant juristes, sociologues, anthropologues, philosophes et médecins, cet
ouvrage est le fruit de trois séminaires organisés à Lyon et à Bruxelles par le Centre de
droit de la famille de Lyon et le Centre de droit de la personne, de la famille et de son
patrimoine de l'Université de Louvain. Autour d'études de droit comparé, il rassemble
des textes qui tentent de répondre à une même interrogation :
sur quels liens se construit aujourd'hui la famille ?