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La tradition chinoise nomme «paysages d'emprunt» ces vues
sur la nature soulignées par un cadre à claire-voie, que les
architectes de jardin ménagent le long des galeries offertes à la
promenade des princes. Un tel dispositif, conjugaison d'attente et
de surprise, réunit quelques-uns des principaux paradoxes autour
desquels tourne ce livre.
Il s'agit de s'arrêter, pour une fois, sur la limite et sur ce qu'elle
ouvre dans l'expérience des arts. Sur la loi incertaine du cadre
perceptif, le tremblement des contours et des oeuvres, le
mouvement infini des contextes. Dix articles, dix épreuves : une
«architecture de points de vue», comme dit Deleuze, qui converge
en un lieu où la promenade pourrait bien faire vaciller la fenêtre et
laisser filer le regard hors du champ attendu.
La limite des arts touche à l'illimité de l'art. En témoignent ici le
Voyage d'hiver comme le readymade, Bartleby avec Denis Roche,
et tous les paysages esthétiques déclinés dans des pratiques aussi
divergentes que la danse, la photographie ou la cure.