Ulteriori informazioni
Que sait-on des successeurs des
pandores du XIXe siècle, dont l'effectif
passe de 30 000 en 1914 à 107 000 en
2007 ? Trop peu de choses au regard
de leurs multiples missions.
Les gendarmes sont observés ici
pendant la mobilisation de 1914,
dans les terroirs de l'entre-deux-guerres,
les combats de 1939-1940,
les fêtes de Vichy, les mouvements
de Résistance et l'Épuration, sous la
République gaullienne et pendant la
crise de l'été 1989. On les rencontre
partout, à la campagne et à la ville,
dans le cyberespace et sur le grand
écran. À l'extérieur de la métropole, on
les retrouve dans la prévôté de l'armée
d'Orient en 1916, la Syrie et le Liban sous mandat français, le Constantinois révolté
en mai 1945, les hauts plateaux indochinois, l'Ouest algérien de l'automne 1954,
la lutte contre l'OAS, l'Afrique de la fin de l'époque coloniale et l'océan Indien.
Étudier l'action de ces soldats de la loi permet de mieux comprendre le
fonctionnement de l'État, l'articulation de la tradition militaire et de la culture
du service public, la professionnalisation de l'appareil policier et l'exercice de
la police de proximité sur 95 % du territoire.
Ce voyage à travers la gendarmerie propose un panorama de l'institution
depuis la Révolution, une analyse de sa situation au début du XXIe siècle,
des organigrammes, des statistiques, une bibliographie commentée et une
chronologie de plus de 800 dates.
Après Gendarmerie, État et société au XIXe siècle (2002), Figures de gendarmes (2003), Histoire de
la maréchaussée et de la gendarmerie. Guide de recherche (2004), La Gendarmerie, les gendarmes
et la guerre (2005), La Gendarmerie et les gendarmes pendant la seconde guerre mondiale (2006)
et La Gendarmerie, force urbaine, XVIIIe-XXIe siècles (2007), cette production du chantier de l'université
Paris-Sorbonne, animé depuis dix ans par Jean-Noël Luc, éclaire l'histoire d'une force militaire originale,
les péripéties de la dualité policière française et les interactions entre la force publique et la société.