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Négligés par les historiens qui, depuis 1970, se penchent sur les
familles d'autrefois mais se consacrent essentiellement aux
rapports parents/enfants, frères/soeurs ou grands-parents/petits
enfants, oubliés de l'histoire et même de la sociologie, les oncles et
tantes n'apparaissent que secondairement dans les études sur les réseaux
de parenté ou les solidarités familiales. Cet oubli est-il dû à leur statut
de figures marginales de la parenté dans les familles d'aujourd'hui ?
Étudier ces parents sans image et sans rôle spécifiques évidents était une
gageure, surtout dans une France du Nord déjà structurée en familles
conjugales au XVIIIe siècle. Ce livre offre le portrait de ces parents de
«second rang» et l'étude de leurs relations avec leurs neveux et nièces.
Étudiée à partir des meilleures sources - démographiques, notariales,
judiciaires et littéraires -, et centrée sur une grande moitié de la France
du Nord, l'histoire de ce lien se construit dans toute sa globalité et sa
spécificité, grâce à l'alliance des méthodes de micro-histoire et d'histoire
quantitative. Dans l'analyse des grands moments de mobilisation de la
parenté - étapes de «passage» de la vie (baptême, mariage, succession),
ou de crise familiale (décès, tutelle, conflit) -, la singularité du lien
avunculaire apparaît face aux autres liens de parenté. Les oncles et
tantes peuvent même devenir alors des parents de premier rang.