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La logique ultime d'un système comme le nôtre est d'instaurer progressivement,
au nom de la survie de l'humanité, un État mondial imperméable à
toute exigence démocratique. La crise écologique et économique actuelle
pousse d'ailleurs à rendre cette perspective crédible, car seules des mesures prises
à l'échelle de la planète peuvent aujourd'hui prétendre à être efficaces.
L'humanité ne s'en sortira pas sans s'engager dans une voie opposée à celle
empruntée jusqu'à présent car les mesures qui ont été prises ne feront, tout au plus,
que repousser les échéances douloureuses auxquelles nous ne pourrons pas
échapper et contribuer à entretenir l'illusion collective d'une issue de secours
constituée par un recours accru à la technoscience et au management international
des risques majeurs.
L'avenir de notre planète ne peut faire l'économie d'une remise en question radicale,
à la fois de ses pratiques et de son imaginaire. Aujourd'hui, nous ne sommes
qu'au début de ce dur labeur. De combats menés de l'échelle individuelle à celle
globale des instances internationales pourrait alors naître l'espoir de voir l'humanité
emprunter ce chemin parsemé d'embûches. Mais cela demandera du temps
alors que, paradoxalement, il y a urgence.