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Dans l'univers culturel actuel, la religion est souvent mal perçue. Pour certains de nos contemporains, « l'esprit de religion » et « l'esprit de liberté » sont par nature des ennemis éternels qui ne s'affirment que sous le mode des relations antithétiques. La remise en cause de la foi constitue un véritable défi pour la théologie. Comment celle-ci peut-elle contribuer au dépassement du régime concurrentiel du rapport entre le Créateur et la créature, et maintenir dans une articulation heureuse l'affirmation de Dieu et l'affirmation de l'homme comme liberté ? Telle est la question principale qui traverse ce livre, et à laquelle l'auteur se propose d'apporter de nouveaux éclairages. En s'appuyant sur la pensée d'Adolphe Gesché, il revisite le paradigme créationnel et l'articule avec une anthropologie de la relation. Selon cette perspective, la dépendance à l'égard de la Transcendance, révélée en Jésus-Christ comme amour ; n'apparaît pas comme aliénation de notre humanité, mais comme source de joie qui nous établit dans la responsabilité et nous y engage infiniment. Il y a des liens qui libèrent et qui élèvent. La relation avec Dieu est au principe d'un surcroît de vie et de liberté ; elle est bénéfique pour l'existence dans sa quête du sens. Voilà ce que devraient savoir les hommes d'aujourd'hui et de demain.
Ce livre présente un double intérêt, comme le souligne clairement François Euvé dans la préface : Il « constitue une bonne introduction à une théologie qui n'a pas encore la diffusion qu'elle mériterait » ; de plus, « l'intérêt du travail d'Anaclet Mfuamba est aussi dans son orientation pastorale. Il ne s'agit pas ici d'une question académique qui ne concernerait que le monde universitaire ».
