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Peau de loup
« Guilaine a soixante ans. Elle sort de prison et emménage dans son nouvel appartement. Une nappe en plastique, une cuisine toute neuve, un fauteuil rouge... tout est prêt. Il lui suffit de déballer ses caisses et la vie pourra recommencer. Alors elle convoque son passé. Elle invente son double, celle qu'elle a été. Le présent et les souvenirs s'écoutent, se répondent, et s'affrontent...
Une parole sans concession, qui emprunte à l'univers du conte sa cruauté, son humour et sa poésie. »
Cette oeuvre singulière est d'une écriture plurielle. Elle est née de la rencontre des auteurs avec une détenue.
Les auteurs ont été touchés par le récit de cette vie qui nous renvoie aux violences faites aux femmes qu'elles soient le fait du « compagnon » ou de la société.
C'est l'histoire d'une femme née dans un milieu « Comme il faut » mais dans des circonstances qui l'ont condamnée à être niée dès sa venue au monde.
C'est l'histoire d'une femme qui a voulu simplement exister, aimer, être utile, mais qui n'a pas su dire non au loup et prendre un autre chemin.
Ce récit est écrit en contrepoint, la partition de Caroline Safarian raconte le présent, l'après-prison et celle de René Bizac nous tisse la trame du passé et nous déroule le fil de la destinée.
Ces deux écritures authentiques s'enchaînent et s'emboîtent d'une manière très originale, jamais elles ne se mêlent mais se font écho.
« Peau de Loup » nous est conté avec grand talent.
