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Les questions de conservation de la biodiversité, d'écologie et d'aménités engagent notre survie sur Terre et ne sauraient être abordées légèrement. Plusieurs aires substantielles de la surface terrestre sont profondément altérées par les activités humaines du fait de nos modèles agro-économiques, industriels et urbanistiques irresponsables. L'heure n'est plus aux conjectures, aux positions dogmatiques et professions de foi desservant le milieu naturel. Le moment est venu de considérer avec beaucoup d'intérêt, les modèles ou mécanismes de conservation de communautés autochtones rurales qui participent à la préservation de la biodiversité. Un des éléments fondamentaux de ces mécanismes est la notion de sacré. En Afrique et particulièrement en Côte d'Ivoire, existe un peuple autochtone appelé Enyébé et connu génériquement sous le nom de Abidji. Les Enyébé entretiennent des rapports étroits avec le sacré. De fait, il n'est pas rare de rencontrer dans les villages Enyébé, plusieurs éléments naturels (animaux, plantes, espaces, etc.) frappés de sacralité et donc profondément respectés.
Info autore
Diplômé troisième cycle d'ethnobiologie à l'Université Félix Houphouët Boigny (UFHB) d'Abidjan en Côte d'Ivoire après des études de biologie et de chimie, Ackha Antoine Désiré Andjémian est chercheur et consultant en Etudes d'Impacts Environnementaux et Sociaux (EIES) auprès de plusieurs cabinets nationaux et internationaux.
