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Conflit et plaisir, deux ingrédients indispensables à la bonne marche d'une institution
Les professionnels du soin, au sein de leurs équipes, sont accoutumés à devoir s'ajuster à une danse relationnelle paradoxale entre l'appartenance à leur groupe et la différenciation dans leur manière d'interpréter leur rôle professionnel, quel qu'en soit le contexte : résidentiel (aide à l'enfance, handicap, hôpitaux, personnes âgées, etc.) ou au sein d'équipes ambulatoires (psychiatriques, sociales, éducatives, socio-culturelles, etc.).
Les auteurs de cet ouvrage, tous experts en pratiques institutionnelles, relatent, au travers de nombreux exemples de supervision, un ensemble d'expériences et de processus d'interventions qui reflètent à la fois la cohérence et la diversité des manières de prendre soin de ceux qui soignent.
On attend d'un « superviseur » qu'il produise du tiers, qu'il soit en mesure de déplacer les questions, les habitudes de penser propres à un groupe, du fait de sa position extérieure et hétérogène au système, moins exposée à l'angoisse ou la violence qui, parfois, traversent le groupe.
Nous savons combien les maladies du travail mettent à mal les collectivités. Pour prendre soin de leurs bénéficiaires, il est indispensable que les institutions et leurs équipes prennent soin d'elles et de chacun de leurs membres. Apporter des éléments pour comprendre et intégrer comment travailler ensemble, comment traverser des moments de plaisir et de conflit, est le défi que les auteurs ont relevé en s'appliquant à la rédaction de cet « Éloge ».
