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Voici un récit émouvant et authentique de l'enfance,
dans les années 40-50, d'un jeune Breton, Fañchig, du
pays fouesnantais.
Histoire véridique, lors des périodes sombres de l'Occupation,
d'un enfant pauvre, confronté très tôt à une existence
rurale rude, très éloignée de la vie actuelle.
Vif d'esprit, sensible et fin observateur, Fañchig, bretonnant
de naissance et bénéficiant d'une grande liberté,
regarde, observe, écoute et essaie de comprendre le monde où il est né...
Les adultes le surprennent et le déconcertent par les différences et les
inégalités qu'il découvre....
Un mère aimante et courageuse, Caroline, parvient, malgré le
dénuement et les temps difficiles, à assurer la subsistance quotidienne.
Écrit d'une plume alerte et de qualité, ce récit réaliste et bien conduit,
qui se lit comme un roman, ne cache rien d'une enfance surprenante et
difficile sur la souffrance des hommes, le tabou du sexe, les ravages de
l'alcool, la puissance de l'Église et les hiérarchies sociales.
Ainsi, Fañchig, s'il subit sa part de honte et d'humiliation, possède
malgré tout une richesse : la liberté d'aller et venir dans un milieu naturel
à la beauté sauvage, sans encore de fréquentation touristique, au bord de
la baie de La Forêt, entre le Cap-Coz et Concarneau.
Fañchig, dans son hameau de Beg-Menez à la Forêt-Fouesnant, loin de
l'enfance heureuse, protégée et idéalisée de P.-J. Hélias, cherche seul sa
voie... Il pense trouver de l'aide dans l'Église omniprésente, mais doit vite
déchanter... Les idées de partage et d'égalité l'exaltent très tôt et il croit
aussi y trouver une espérance...
C'est un instituteur public qui le mettra sur la voie de la connaissance.
Fañchig saura saisir sa chance mais en sentant confusément que son univers
francophone l'éloigne pour toujours d'une culture régionale ancestrale que
l'école, qui va lui extirper sa langue maternelle, ne lui transmettra pas.
