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Notre réflexion porte sur " l'alternance démocratique au sommet de l'Etat au Mali et au Sénégal ". Elle va de l'indépendance à nos jours et retrace des événements qui ont été plus ou moins un obstacle aux opportunités de réalisation de l'alternance démocratique au pouvoir dans ces deux (2) pays. L'environnement politique et juridique de ces deux Etats a été pendant très longtemps défavorable à l'alternance démocratique à cause de l'attitude de leurs dirigeants respectifs plus ou moins autoritaires. Ainsi ont émergé des comportements qui ont fini par enfermer la dévolution du pouvoir suprême à l'alternative débouchant, soit sur la longévité présidentielle, soit sur le coup d'État, soit sur la cessation violente de la fonction présidentielle, bref, tout sauf l'alternance. Aussi est-il intéressant de se demander pourquoi a-t-il fallu du temps pour qu'il y'ait alternance au Mali et au Sénégal ? Les élites politiques étaient-elles favorables à l'alternance ? Ne craignaient-elles pas une instabilité politique ?
Info autore
Fousseyni Doumbia est titulaire d'un doctorat en Droit de Rouen Normandie Université (France), enseignant-chercheur à l'Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (Mali), où il enseigne le droit public et la science politique. Il est par ailleurs Consultant au Centre d'Expertise Juridique, Economique et Politique depuis 2017.
