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Les Etats sub-sahariens connaissent actuellement des assauts des mouvements insurrectionnels parfois sans revendications de nature politique directe liées à la prise de pouvoir politique dans le pays menacé. Ces derniers n'ont plus besoin d'assise territoriale pour attaquer les Etats fragilisés par des décennies de mauvaise gouvernance. Les frontières classiques et les notions de souveraineté ne sont plus de mise.Et ces mouvements érigent parfois des sanctuaires de transit dans les Etats fragiles. Si autrefois les menaces sécuritaires étaient identifiées entre deux Etats, les déterminants sécuritaires actuels ne sont plus forcément à situer entre deux entités étatiques. L'ordre actuel des choses nous pousse à identifier d'autres acteurs non étatiques (rébellions, mouvements armés, nébuleuse jihadiste) comme des menaces en chaine de la sécurité d'autres Etats. Face à leur émergence, les notions de souveraineté s'estompent ou sont en train d'être dématérialisées advantage. La souveraineté n'est plus utilisée comme une nécessité pour qualifier la particularité du pouvoir de l'Etat.
Info autore
Chercheur indépendant intéressé par les mouvements insurrectionnels qui affectent l¿intégrité et les souverainetés des Etats dans le sens Grotius du terme. Le caractère transnational observé ce dernier temps par ces mouvements pousse à des réflexions scientifiques poussées du phénomène observé de la Rd-Congo au Mali en passant par le Nigeria.
