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Excerpt from Coffre A Trésor Attribué au Shôgoun Iyé-Yoshi (1838-1853): Étude Héraldique Et Historique
En dépit des affirmations du vendeur, l etat de conser vation et même de fraîcheur de cette malle étonnant pour un objet datant de deux siècles et demi, quelques soins que les Japonais sachent apporter àla préservation des reliques artistiques du passé nous inspirait des doutes sérieux sur l'authenticité de son attribution au Shô - goun Iyé-mitsou. Les attachés japonais du Musée, MM. Tomii et Ymaïdzoumi, appelés à se prononcer, réservèrent la question de l'antiquité de ce meuble pré cieux, tout en émettant l'avis qu'il devait avoir été fait pour un Shô-goun. Ils fondaient leur opinion sur la richesse et la beauté de la malle, vraiment digne d'un grand seigneur, et surtout sur ce que les règlements très sévères, auxquels était naguère encore assujettie la noblesse japonaise, imposent aux Daïmiôs, Hatamotos et Samouraïs de ne se servir que d'objets, armes ou autres, marqués exclusivement de leurs armoiries familiales sans tolérer la moindre fantaisie. Un coffre couvert comme celui - ci d'armoiries diverses ne peut donc avoir servi qu'à l'un des chefs de l'état, le Mikado ou le Shô goun; et comme, à première inspection, les légendes des Mons et leur nombre indiquent, non seulement qu'il s'agit d'armoiries dc Daïmios, mais encore de celles de presque tous les Daïmiôs, il est plus rationnel de supposer que cette malle été faite pour le Shô-goun, chef direct des Daïmiôs, que pour l'empereur qui n'exerçait sur eux qu'un pouvoir purement nominal et fictif.
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