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Paul Florensky avait été élevé dans un milieu positiviste ; ses parents avaient rêvé de recréer pour leurs enfants le paradis sur terre. A 17 ans, il acquit la certitude que Dieu existait ; à 22 ans, immensément assoiffé de connaître le monde tant physique que spirituel, poète, philosophe, géologue, génial diplômé en mathématiques et physique, il renonça à une brillante carrière à l'Université de Moscou pour se tourner vers la théologie. C'est à l'ombre de la Laure de la Trinité-Saint-Serge, au cœur spirituel de la Sainte Russie, qu'il apprit à connaître un vieux moine et prêtre humble et rayonnant, doué du don de vision intérieure, le starets Isidore qui devint son père spirituel. Ce starets, qui avait prédit la grande persécution (1918-1988) des Chrétiens de Russie, mourut en 1908, au moment où Florensky terminait ses études à l'Académie Ecclésiastique de Moscou. Peu après sa mort, le jeune théologien rédigea cette biographie pleine de tendresse du starets Isidore. Florensky se maria, reçut l'ordination sacerdotale, s'établit à deux pas de la Laure, fut l'heureux père de trois fils et deux filles, enseigna la philosophie à l'Académie. Une fois celle-ci fermée par le pouvoir bolchevique, il dut gagner sa vie grâce à ses connaissances (encyclopédiques) dans les matières techniques essentiellement. Plusieurs fois arrêté sous les prétextes les plus ineptes parce qu'il refusait d'abjurer sa foi, il fut déporté en Sibérie puis dans le Grand Nord, aux Iles Solovki (en Mer Blanche). Celui qui avait rêvé de faire de sa vie une œuvre d'art, donna à sa famille avec laquelle il correspondait, et à ses codétenus du goulag, un magnifique témoignage de foi. Il mourut fusillé le 8 décembre 1937, dans sa 56e année, ayant prédit que son œuvre susciterait l'intérêt cinquante ans plus tard, ce qui s'est effectivement produit.