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« La crise politique de la Syrie débouche sur un conflit politico-religieux,
dans la mesure où les groupes terroristes comme Jabhat al-Nu(...)ra et l'État
islamique revendiquent leur droit au Califat contre les infidèles à savoir :
le régime alaouite, les sunnites modérés et les autres minorités religieuses
du pays. Convaincus que le jih(...)d n'est pas seulement spirituel mais aussi
militaire et guidé par un chef (wal(...) al-'amr), les courants salafistes européens s'engagent avec les autres jihadistes du monde dans cette guerre. »
L'islam est religion et État : cette confusion semble être à la base de tous les
conflits actuels. Le retour du califat au
cours du XXe siècle, avec la fondation
de mouvements militants visant à établir le Coran comme Constitution des
nations musulmanes, mine la sérénité
européenne. Au lendemain des attentats
terroristes de Paris (2015), les rues vides
et la mobilisation des forces de l'ordre
nous mettent devant la terrible réalité
de la guerre. Les réactions politiques se
multiplient en faveur de l'attaque militaire. Peut-on vaincre le terrorisme
sans alimenter la réaction et la violence
des extrémistes ? Qu'en est-il de la
bataille culturelle contre l'extrémisme
islamique ? À cette question répond le
penseur égyptien Abü Zayd ( 1943-2010),
professeur d'études islamiques, théologien libéral, accusé d'apostasie. L'étude
approfondie de son oeuvre nous permet
de dégager les enjeux de l'interprétation
de la tradition musulmane et de jeter les
bases pour une réforme de l'islam.