Ulteriori informazioni
Lorsque Laurence Parisot se raconte, son parcours est celui d'une self-made
woman : «fille et petite-fille d'entrepreneurs», proche des
ouvriers, elle monte à Paris et, sitôt sortie de Sciences-Po, prend la
direction de l'institut Louis Harris en un an, avant de commander le
navire IFOP. Puis, en 2005, survient le sacre : Laurence Parisot devient
la première femme à diriger le Medef, au nez des barons de l'industrie.
À 46 ans, elle s'apprête à bousculer bien des habitudes patronales...
L'envers de cette success story est moins photogénique : une enfance privilégiée,
un père familier des premiers cercles patronaux, une pratique
managériale autoritaire... Enfin, des interrogations persistantes sur son
implication dans le scandale de la «caisse noire» de l'UIMM, qui couvait
depuis des années.
Fausse ingénue ou vraie Machiavel ? Fanny Guinochet a mené l'enquête
auprès de ses amis d'enfance, de grands patrons, de leaders politiques
et syndicaux. Elle brosse le portrait d'une conquérante qui, loin
du dialogue transparent dont elle se prévaut, négocie dans l'ombre
d'un appartement privé, s'entoure d'un invisible commando de
conseillères et calcule ses interventions au millimètre, dans le souci
constant de maîtriser son image.
Le Medef ne serait-il qu'un marchepied pour cette femme en guerre
contre «ces messieurs» de l'UIMM, elle qui n'hésite pas à se définir
comme «un super-Premier ministre» ?