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Les «Présocratiques», ces «premiers philosophes» nommés ainsi
depuis le 18e siècle. À ceci près que «philosophes» tous ne le sont
pas, et que ceux que nous serions prêts - aujourd'hui - à enrôler sous
la bannière de la philosophie ne se définissaient pas ainsi. Avec eux naît
un nouveau type de discours de savoir s'opposant à d'autres discours de
savoir, considérés comme tels ou se prétendant tels. Quelle est la nature
de cette nouveauté ? Peut-être ne réside-t-elle pas tant dans ce que dit
ce discours, que dans un rapport autre au discours lui-même avec toutes
les possibilités de réappropriation, de détournement, de resémentisation
(la liste n'est pas exhaustive) qu'une telle modification peut ouvrir.
Un nouveau type de discours de savoir, mais pas un savoir unique, car
ces «sages» grecs, poètes et historiens, médecins et physiologues,
géographes et «météorologues», et bien d'autres choses encore,
étaient engagés dans un vaste débat intellectuel ignorant tout autant
les frontières géographiques que les barrières disciplinaires, tout en
participant activement à la vie politique de leur cité.
Cet ouvrage se veut donc une invitation à découvrir, ou à redécouvrir, leurs
écrits souvent - mais pas toujours - fragmentaires, qui témoignent d'une
intense effervescence intellectuelle et d'une remarquable circulation des
savoirs, en cette période dite «archaïque» où l'homme traque une vérité
dont il n'attend plus qu'elle lui soit donnée par les dieux.