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«Remarquez la différence : pour les aider à remplir leur
mission, Dieu revêt Geneviève et Jeanne d'Arc d'un éclat incomparable.
Ici au contraire, tout est voilé. Bernadette demeure
jusqu'au bout le grain de sable et le néant. Il le fallait pour
mieux confondre l'orgueil de ce siècle qui a la passion d'attribuer
tout aux hommes, et rien à Dieu.»
Nos plaies sociales... Le constat est sévère et les choses ne se
sont pas arrangées en un siècle et demi. Certes, en France, on ne
jette plus les religieux hors de leurs couvents, ceux-ci vendus au
plus offrants, et on ne leur interdit plus d'enseigner. Cependant,
un rappel du fondement des libertés imprescriptibles n'en est pas
moins utile... Surtout si la plume alerte et colorée du père Marie-Antoine
se met au service d'analyses où il donne toute sa mesure
et contribue, avec une bonne dose d'humour, à mettre proprement
de son côté les rieurs pour les amener à mieux réfléchir.
Notre siècle se rattrape allègrement au chapitre de la décadence
morale. Avec sa société plus urbanisée que jamais où
règnent le matérialisme et le plaisir qui en est le dieu, il connait
un contrat social mal posé et voit des familles trop souvent se disloquer...
Et en filigrane, la main tendue d'une enfant qui en est
l'antithèse, cette petite Bernadette qu'a choisie Notre-Dame.
Tout à la fois missionnaire et confesseur des âmes, l'auteur,
avec un bon sens désarmant, a l'espérance de sa foi et un amour
tout divin pour les hommes qu'il connait si bien. Les défis sont,
finalement, les mêmes aujourd'hui qu'en son temps : «Que va-t-il
arriver ? Voilà bien les deux cités selon saint Augustin en présence.
Qui triomphera ? D'un côté la puissance apparente, de
l'autre la faiblesse apparente, mais ou est la puissance réelle ?»