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Longtemps mises à l'écart de l'espace public, les religions sont sorties du champ d'analyse contemporain des relations internationales. Avant les attentats du 11 septembre 2001, vécus comme le retour de l'affirmation religieuse sur la scène internationale, les experts en géopolitique traitaient de manière interstitielle ou très institutionnelle leur rapport au fait religieux. Pourtant, les religions ont toujours été un important moteur de l'histoire. Silencieusement, elles effectuent leurs évolutions au sein du monde moderne, avec ses nouvelles technologies et ses sociétés séculaires. Ces mutations entrainent de nouvelles formes d'affirmation religieuse. En ce qui concerne la présente étude, nous nous sommes focalisés sur le cas du royaume saoudien afin de repérer et d'analyser les relations entre pouvoir politique et pouvoir religieux. Tiraillés entre le désir de libération porté par les masses populaires et la peur de la persécution qui pourrait naître d'un renversement du système, les printemps arabes n'ont pas diffusés le même sentiment en Arabie Saoudite que dans le reste du monde arabe. Aujourd'hui, ce pays continue d'étonner, de choquer et, parfois, d'inquiéter.
Info autore
Agathe Hamel vient de terminer un Master 2 à l'IRIS SUP' (Institut des Relations internationales et Stratégiques).Fascinée par le monde des religions, elle s'est beaucoup intéressée à l'utilisation stratégique des pouvoirs religieux à des fins strictement politiques, cherchant à servir des enjeux de pouvoir bien éloignés du rapport à la foi.
