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De nos jours, le nom de Barsanuphe peut bien
rappeler à quelques lecteurs de Dostoievski la
silhouette du staretz défunt évoquée dans Les frères
Karamazov. Mais hors des églises d'Orient, qui
connaît seulement l'existence du saint moine
ayant été le premier à illustrer ce nom au sixième
siècle dans le sud de la Palestine ?
Égyptien d'origine, Barsanuphe était venu
s'enfermer dans un monastère non loin de Gaza,
où il s'acquit bientôt une renommée extraordinaire
par la sainteté de sa vie et ses dons
éminents de maître spirituel, de prophète et de
thaumaturge. Surnommé «le Grand Vieillard» et
secondé par son disciple Jean devenu son émule,
il était assidûment consulté par beaucoup de
moines et de laïcs du voisinage, voire même par
les évêques de la région. Les deux reclus n'en
gardaient pas moins jalousement la rigueur de
leur claustration et les échanges se faisaient par
écrit.
De cet abondant courrier, les moines de
Solesmes ont recueilli et traduit en français tout
ce qui subsiste dans une dizaine de manuscrits
grecs ou géorgiens. OEuvre d'une authentique
spiritualité chrétienne, la correspondance des
Pères de Gaza est aussi un document remarquable
par son caractère très humain et son intérêt
psychologique.